Témoignages
Lionel (2016)
"Ma première visite à Dadiya Rampura date du mois de février 2016. Mes voyages précédents en Inde m’avaient déjà donné l’occasion d’aller dans de nombreux villages de différentes régions.
La route conduisant à Dadiya est bonne car elle n’a que quelques années. Auparavant comme pour beaucoup de villages, il fallait subir une piste plus ou moins praticable…
Le paysage autour du village est le paysage traditionnel du Rajasthan semi-désertique. Ce qui m’a frappé de prime abord, c’est l’aspect assez banal du village, plutôt conforme à ce que je connaissais dans la région.
L’attitude des habitants m’a plus surpris. Dans n’importe quel village reculé, la visite de quelques blancs, même, ou surtout accompagnés, est l’occasion de manifestations d’intense curiosité et de rassemblements. Nul doute que les nombreuses visites de Catherine et Daniel, entre autres, aient déjà comblé la curiosité naturelle de nos amis indiens…
L’école principale se détache nettement de l’ensemble et avec sa porte quasi monumentale, elle constitue une vraie surprise dans un tel village. La visite ne démentira pas cette première impression et on peut dire l’établissement par la qualité de ses espaces se situe sans aucun doute désormais « hors norme » !
L’un des équipements publics le plus important de Dadiya est le dispensaire. Situé dans le centre du village, il m’a fait la meilleure impression. Il faut dire qu’il venait d’être quasiment complètement réhabilité. Je ne suis pas certain que tous les hôpitaux des grandes villes indiennes soient aussi accueillants…
J’ai eu aussi une très bonne impression du nouveau maire qui, même s’il ne parle pas anglais, suit visiblement les échanges avec beaucoup d’attention et n’hésite pas à intervenir en décrochant son téléphone pour solliciter les autorités ! Il a visiblement l’oreille de quelques officiels puisqu’en quelques minutes il nous arrangera une visite improvisée des travaux de récupération des eaux de pluies dans les localités environnantes."
Mattéo, 12 ans (2015)
" J'ai été surpris par les écoles qui sont très différentes de chez nous. Les classes sont très petites et les enfants travaillent par terre sur leurs cartables. Grâce à Dadiyavenir certaines classes ont maintenant des tables et des bancs."
Gaëlle, 42 ans (2014)
« En arrivant au village, l’accueil fut surprenant et un peu troublant. Les danses, la musique et toutes ces attentions nous ont semblées quelques peu démesurées. Sur le visage des enfants, on pouvait voir leurs regards remplis de joie et de fierté de nous recevoir et de nous faire découvrir leurs écoles. Au sein du village, nous avons aussi remarqué le peu de confort loin de tous nos repères habituels en France .
Une chose est sure, Dadiyavenir participe pleinement à l’évolution du village en améliorant leurs conditions de vie et en essayant d’inculquer l’importance du respect de son environnement.
Un grand merci de nous avoir permis de rencontrer ces familles simples et chaleureuses. »
Denise, 1ère Présidente de l'association (2012)
Comment est perçue l’association dans le village ?
Voilà une question qui nous tient tous à cœur car de notre image auprès de la population du village dépend notre efficacité. Mais, il est, hélas, difficile d’y répondre.
Le contact avec les enfants, dans les écoles, est facile, mais superficiel. Nous les voyons grandir. Ils nous reconnaissent, année après année. Nous leur adressons un mot, un sourire, à l’occasion des distributions annuelles de fournitures scolaires, cartables ou livres. Nous sommes plus proches de leurs enseignants, avec qui nous avons beaucoup parlé, beaucoup réfléchi sur les besoins des écoles, surtout ceux du lycée.
Denise FEREY | Inauguration du puits du lycée - printemps 2011 |
Avec les adultes, le contact est plus difficile. Il y a ceux avec qui nous avons pu échanger, nous nous reconnaissons, nous nous saluons, voire, pour les plus proches, nous nous faisons la bise, une coutume française que certains amis indiens adoptent volontiers. Mais, pour la majorité des habitants de DADIYA RAMPURAM, qui sommes-nous ? Des gens aux ressources importantes ? Des gens sur qui on peut compter pour résoudre les problèmes ? Peu comprennent que nous représentons un groupe de personnes généreuses en France et en Europe, même si nous nous efforçons toujours d’expliquer d’où viennent nos fonds et qui nous représentons. Et la barrière de la langue ajoutée à celle de la culture sont deux sérieux handicaps.
Depuis deux ans, il semble pourtant que le contact avec les autorités, surtout, soit devenu plus facile, plus confiant, en fait, depuis que nous avons commencé à aborder les questions de santé et à étendre nos actions sur tous les établissements scolaires du village.
Un souvenir me revient, ce sont les femmes d’une partie assez isolée du village, près d’une petite école primaire s’approchant de Marie-Christine et lui faisant comprendre par des gestes qu’elles avaient besoin d’un point d’eau à proximité, pour arrêter les longs portages d’eau quotidiens. Quand l’urgence et la proximité se conjuguent, la communication parfois est limpide.